vendredi 30 mars 2012

deux belles journées


Hier, j’ai eu mon cours de tshiluba avec Sr Marguerite (voir article : apprendre la langue)
Puis nous sommes allés manger dans la famille de Nicolas, qui a à Kananga des papas et de mamans (oncles et tantes) et donc une ribambelle de frères et soeurs (vrais frères et sœurs, vrais cousins, vrais neveux, je ne m’en tire pas). On a presque tué le veau gras parce que le fils parti « là-bas » (c’est-à-dire, à l’étranger) est revenu en bonne santé, c’est là que s’arrête la comparaison avec la parabole… Nous avons bien mangé (voir l’article : boire et  manger)
L’après-midi, nous sommes allés sur notre colline de Malandji (à 12 km de Kananga) contrôler les travaux et visiter l’église et le sanctuaire. Ci-dessous quelques photos. Nous pensons toujours nous établir sur notre colline la semaine (Sainte) prochaine, même si nous n’y avons pas encore 1. de meubles, 2. de l’eau courante, 3. de l’électricité. Des détails ! De plus notre container semble mouiller dans quelque port recuit du Golfe de Guinée, on ne sais pas quand on l’aura…

Ce matin, (au Thabor, où nous logeons encore) j’ai participé à la récollection de Carême des prêtres du diocèse. Mes diacres n’ont pu y participer mais j’ai été bien accueilli par Monseigneur et les 50 abbés présents. Programme :
- conférence sur la conversion (de très bon ton, concret et profond)
- trois quart d’heure pour se confesser réciproquement !
- conférence sur les mesures canoniques imposées par Rome dans les affaires des abus sexuels. Après l’Europe, l’Amérique, et maintenant de plus en plus l’Asie, l’Afrique sent bien que ce sera bientôt son tour de vivre cette douloureuse épreuve du feu…
- rapport de l’économe diosésain sur les quêtes des Œuvres pontificales missionnaires (très content, notre diosèse est un des premiers du Congo pour  la somme envoyée à Rome). C’est la quête de la mission universelle, qu’on appelle joliment ici quête de la solidarité universelle. Davantage de problèmes pour la quête diocésaine (pour les œuvres du diocèse) qui est très nouvelle. De nombreux curés semblent se rebeller parce que leur paroissiens sont trop pauvres (ce qui est plus que vrai) ; mais l’économe met aussi le doigt sur le fait que certains curés semblent aussi se servir au passage avant de transmettre au diocèse, qui a besoin de cet argent pour les séminaristes, les étudiants, les malades et pour une redistribution symbolique à tous les prêtres… Sur ce point qui est en lien avec la vitalité des paroisses et du christianisme africain, je pense faire une article tantôt.
- mot de notre archevêque Marcel avec des points d’exhortation très concrets dont je ne résiste pas à vous transmettre les plus pittoresques : « Lavez et repassez vos aubes avant de venir à la messe chrismale ». « N’achetez plus des chaises en plastique, c’est trop facile à voler à l’occasion des veillées funèbres ; faites faire vos bancs ou chaises à la menuiserie diocésaine. » « Prenez du temps pour écouter vos jeunes ; offrez-leur des terrains de foot ; c’est une responsabilité pastorale » « Ne faites pas des messes trop longues, pas plus d’une heure trois-quart… J’ai appris que chez un curé la messe dominicale de 6h se terminait à 10h, cela ne va pas »…
- messe et repas en commun.
Ce fut une très belle journée.
Voici donc les photos de notre Colline de Malandji, où nous nous réjouissons d’aller habiter bientôt. 



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