Hier, j’ai
eu mon cours de tshiluba avec Sr Marguerite (voir article : apprendre la langue)
Puis nous
sommes allés manger dans la famille de Nicolas, qui a à Kananga des papas et de
mamans (oncles et tantes) et donc une ribambelle de frères et soeurs (vrais
frères et sœurs, vrais cousins, vrais neveux, je ne m’en tire pas). On a
presque tué le veau gras parce que le fils parti « là-bas » (c’est-à-dire,
à l’étranger) est revenu en bonne santé, c’est là que s’arrête la comparaison
avec la parabole… Nous avons bien mangé (voir l’article : boire
et manger)
L’après-midi,
nous sommes allés sur notre colline de Malandji (à 12 km de Kananga) contrôler
les travaux et visiter l’église et le sanctuaire. Ci-dessous quelques photos. Nous
pensons toujours nous établir sur notre colline la semaine (Sainte) prochaine,
même si nous n’y avons pas encore 1. de meubles, 2. de l’eau courante, 3. de
l’électricité. Des détails ! De plus notre container semble mouiller dans
quelque port recuit du Golfe de Guinée, on ne sais pas quand on l’aura…
Ce matin, (au
Thabor, où nous logeons encore) j’ai participé à la récollection de Carême des
prêtres du diocèse. Mes diacres n’ont pu y participer mais j’ai été bien
accueilli par Monseigneur et les 50 abbés présents. Programme :
-
conférence sur la conversion (de très bon ton, concret et profond)
- trois
quart d’heure pour se confesser réciproquement !
-
conférence sur les mesures canoniques imposées par Rome dans les affaires des
abus sexuels. Après l’Europe, l’Amérique, et maintenant de plus en plus l’Asie,
l’Afrique sent bien que ce sera bientôt son tour de vivre cette douloureuse
épreuve du feu…
- rapport
de l’économe diosésain sur les quêtes des Œuvres pontificales missionnaires
(très content, notre diosèse est un des premiers du Congo pour la somme envoyée à Rome). C’est la quête
de la mission universelle, qu’on appelle joliment ici quête de la solidarité
universelle. Davantage de problèmes pour la quête diocésaine (pour les œuvres
du diocèse) qui est très nouvelle. De nombreux curés semblent se rebeller parce
que leur paroissiens sont trop pauvres (ce qui est plus que vrai) ; mais
l’économe met aussi le doigt sur le fait que certains curés semblent aussi se
servir au passage avant de transmettre au diocèse, qui a besoin de cet argent
pour les séminaristes, les étudiants, les malades et pour une redistribution
symbolique à tous les prêtres… Sur ce point qui est en lien avec la vitalité
des paroisses et du christianisme africain, je pense faire une article tantôt.
- mot de
notre archevêque Marcel avec des points d’exhortation très concrets dont je ne
résiste pas à vous transmettre les plus pittoresques : « Lavez et
repassez vos aubes avant de venir à la messe chrismale ». « N’achetez
plus des chaises en plastique, c’est trop facile à voler à l’occasion des veillées
funèbres ; faites faire vos bancs ou chaises à la menuiserie
diocésaine. » « Prenez du temps pour écouter vos jeunes ;
offrez-leur des terrains de foot ; c’est une responsabilité
pastorale » « Ne faites pas des messes trop longues, pas plus d’une
heure trois-quart… J’ai appris que chez un curé la messe dominicale de 6h se
terminait à 10h, cela ne va pas »…
- messe et
repas en commun.
Ce fut une
très belle journée.
Voici donc
les photos de notre Colline de Malandji, où nous nous réjouissons d’aller
habiter bientôt.
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