Drôle de
semaine de Pâques. Nous l’avons vécu comme une période de déprime
latente : les travaux sur la colline n’avançaient pas ; les pannes de
véhicules de chantier mettaient des bâtons dans nos roues ; quand l’architecte avait des ouvriers,
il n’avait plus assez de ciment ; et réciproquement. Quand il avait les
lavabos, il n’avait pas les bons boulons pour les fixer… Et en plus le monsieur
du forage (c’est essentiel l’eau !) nous importunait avec ses devis
incompréhensibles, des tuyaux « crépinés », des prétentions financières tout aussi
pressantes.
Quand tout
semblait aller normalement, il se mettait à pleuvoir (c’est la saison des
pluies et quand il pleut, la route de la colline est quasiment
impratiquable !)… Nous patinions donc dans la morosité en même temps que
nous rongions notre frein de ne pouvoir clairement programmer notre
installation à Malandji… Nous étions à bout touchant et pourtant..
Cette
situation un peu grise était tempérée par la joie de Pâques. Puis il y eut une
visite de notre évêque qui a rasséréné notre paysage : ses services
allaient mieux prendre en main architecte et ingénieur. L’électricité serait
tout de go opérationnelle et, en attendant le forage, nous pourrions trouver
une solution aqueuse avec les sœurs bénédictines. Il nous a remonté le moral et
invités à établir nos listes de matériel indispensable à notre vie là-bas.
Sitôt dit,
sitôt fait (vu que nous ne savions plus trop que faire, à part prier et aller
boire des bières chez des sœurs que nous n’avions pas encore visitées) :
Matériel à
emprunter à la procure de l’archevêché :
4 Lits, tables, chaises, seaux, assiettes,
tasses, fourchettes, couteaux assiette, fauteuils à salon, etc… et un peu plus
que 4 verres si des gens viennent nous visiter ou nous demander de l’eau (que
nous n’avons pas encore !!) etc…
Matériel à
acheter (par nous, aux marchés de la ville)
4 moustiquaires, des casserolles, des pots, des
cure-dents, etc
Matériel à
faire faire à la menuiserie du diocèse
Chaises, tables, autel, croix pour les pièces,
tabernacle… etc
(Le reste,
c’est-à-dire beaucoup, devrait se trouver dans le container si le bateau
atteint un jour Boma, puis Kin, puis les camions Kananga, puis Malandji… mais
nous avons bon espoir.)
Le départ
approche. Cela devrait être pour la semaine prochaine, mais bien que le suspens
soit à son Comble, nous, nous sommes en Afrique, et l’Afrique reste l’Afrique...
Dans la joie de Pâques.
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