jeudi 21 juin 2012

Les ouvriers de la dernière heure et des derniers bonbons


L’autre jour, en fin d’après-midi, je me sentais l’âme éducative et très suisse. J’ai pris avec moi cinq gamins et avec des sacs en plastique, nous avons fait le tour de l’esplanade du sanctuaire pour ramasser tous les papiers des allées et de la prairie. C’est la saison sèche et il semble que les vieux papiers de bonbons, de sachets d’eau et de biscuits, lâchés lors de précédents pèlerinages, ont tendance mystérieusement à refluer. D’autant plus que nous avons fauché l’herbe et donc les déchets deviennent aussi plus visibles.

Il y a du boulot ; tout travail mérite salaire et nous sommes tombés d’accord sur une sucette ! Au commencement ils sont cinq puis au bout de 5 minutes ils sont 10. A la fin quand tout est fini, ils sont 20 (les enfants qui sortent du cours de catéchisme les ont rejoints) et lorsqu’il s’agit de distribuer les sucettes, j’en ai trente devant la porte de la maison. Bon, pas de souci, ma réserve soutient le choc et se souvient de la parabole des ouvriers de la 11e heure. Les cinq premiers gamins font la moue et veulent boxer les ouvriers de la dernière minute; ils ne connaissent pas encore assez bien l’évangile…
J’opère avec sérieux la distribution pour éviter que des petits malins empochent deux sucettes. Et je prends un air fâché pour leur apprendre à dire « tuasakidila » (merci). Mais ils ont de la peine à prononcer toutes les syllabes parce qu’ils ont la bouche pleine… et ils ont jeté l’emballage de la sucette par terre ! C’est dur la mission. 



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