"Concours" 7

Que font ces gens ?

C’est la rubrique « concours » de mon blog.

Répondez en passant par guy.luisier@netplus.ch . Les réponses les plus justes et les plus originales sont publiées. Une prière spéciale est faite pour le ou les gagnant-s par notre communauté naissante dans notre sanctuaire de Notre-Dame du Kasaï (RDC). Participer c’est gagner.

Solution du dernier concours

« Casser son bic » veut dire : quitter l’école avant la fin de ses études. Une expression pas très positive, mais qui est une réalité bien présente. Surtout vu le prix de la minervale (expression - qui vient des Belges - pour dire taxes scolaires). En fait jusqu’en 4^e primaire et dès cet automne jusqu’en 6^e, l’école est gratuite, mais il y a des frais annexes (uniformes, cahier et bic, taxe d’examen, etc.)

Ici sur la colline en quelques jours vers la fin de l’année scolaire j’ai rencontré plusieurs jeunes (et même assez jeunes) qui ont cassé leur bic parce qu’ils ne pouvaient pas payer leur taxe d’examen ou le prix de l’uniforme scolaire (blanc en haut et bleu en bas). Alors ils nous aident à améliorer la route devant le sanctuaire ; je leur prête mes gants et une brouette mais je préfèrerais les voir à l’école… Les plus jeunes d’ailleurs ont finit par savoir qu’il leur est interdit de venir sur la colline le matin pendant l’école. L’après-midi nous les accueillons volontiers.

Les écoliers de la colline

Classes d’une école de brousse dépendant de notre école,
dans un hameau éloigné de la paroisse
(là où nous projetons de construire une chapelle)

L’intérieur !

L’expression locale inverse de « casser son bic » c’est « être sur le banc », fréquenter encore une école, une formation scolaire, se dit surtout pour les jeunes qui continuent jusqu’au diplôme d’état et des études supérieures (pédagogiques, médicales, universitaires…).

Un lycée bien construit à Kananga !

Résultats du concours : Beaucoup de tentatives de réponses allant dans la fausse direction (peut-être à cause du gros insecte qui figurait sur la photo pour rendre la chose plus difficile) : chasser les cafards – écraser les insectes avec une sandale - casser un stylo - ne pas savoir lire, écrire - se casser la pipe - rester sans réponse - refuser de faire des comptes - refuser de signer un document - passer l’arme à gauche – ne pas avoir l’air intellectuel = avoir l’air bête…

La réponse juste est venue de Francine à Ardon : « casser son bic  signifie arrêter ses études. Je n’ai pas de mérite d’avoir trouvé la réponse, car j’ai cherché sur internet ! » Bravo à Francine … et à son internet !