Le diocèse
est bouleversé. Hier un curé, l’abbé Félix, est mort d’un accident de la
circulation. Il était venu vendredi à la récollection de Carême des prêtres et
rentrait le lendemain à moto dans sa paroisse à 2 heures de brousse. Il semble
qu’il ait eu une subite crise de diabète qui a provoqué l’accident dont il ne
s’est pas relevé. La sépulture aura lieu au grand séminaire de Malole dans la
banlieue de Kananga. Lundi saint, pour décanter l’atmosphère avant les
ordinations sacerdotales durant la messe chrismale du mardi saint et le « triduum
pascal » qui suit…
Dimanche,
jubilation des Rameaux à Malandji (voir l’article ad hoc). Lundi, deuil. Mardi,
joie des ordonnés : la vie des hommes, avant la Passion de Dieu.
M’est venue
à l’esprit cette phrase de Nicolas Bouvier que j’avais notée dans mon carnet
noir : « Ce qui n’est pas vulnérable n’est pas vivant. » Fait-on
mystique plus haute ? Si Dieu est le plus vivant de tout et de tous, il
est donc aussi le plus vulnérable, portant sur Lui et vers La Vie toutes nos
vulnérabilités à nous.
Je suis heureux, aujourd’hui en ce premier jour de la sainte Semaine
d’avoir reçu cette phrase en cadeau. Elle rumine et roule en moi au moment où
notre petite communauté, dont je ne vois que trop le côté vulnérable, est
présentée au diocèse sur la sainte colline. NB: je dédie cette réflexion à mes deux communautés de Saint-Maurice, ici au Kasaï et en Valais, ainsi qu'à ma paroisse de Salvan. Bonne semaine sainte à tous.
Bravo pour toutes ces aventure (félicitations pour les repas...!) et heureuse semaine Sainte également, amitiés.
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