C’est le
grand jour.
Nous allons sur la colline pour le pèlerinage diocésain des jeunes
de la fête des Rameaux. Monseigneur Marcel souhaite que la communauté (qui
l’accueille désormais chez elle et qu’il accueille chez lui en ce jour)
l’accompagne. Malgré mon désir et celui de Joseph et Nicolas (André avait déclaré
forfait à cause d’une ancienne blessure à la jambe), nous ne participons donc
pas à la marche des 12 km qui part de la paroisse Notre-Dame à 6h pour la messe
sur la colline. Nous prenons le véhicule de l’archevêque à 8h45 et dépassons
les pèlerins sur la piste : Certains groupes chantent, certains groupes
prient, d’autres courent, d’autres encore demandent en criant la bénédiction de
Mgr. La procession joyeuse et colorée devient de plus en plus compacte à
l’approche du pont sur la Lulua et la montée de la sainte colline.
A l’arrivée,
nous accompagnons Monseigneur au petit sanctuaire de Notre-Dame du Kasaï
(décorée par nos consoeurs bénédictines d’en-bas). Nous récitons le chapelet,
Mgr commençant la première dizaine, puis nous attribuant les autres,
entrecoupées de magnifiques chants locaux à Marie. Après ce beau moment, nous
faisons un petit bain de foule avec notre habit religieux qui a son petit
effet. Deux jeunes ont dit à Nicolas qu’ils voudraient plus tard avoir un habit
comme cela (ça commence bien). Il faut dire qu’il le porte plus élégamment que
moi !
C’est
ensuite l’entrée de Jésus à Jérusalem, foule, palmes agitées… Durant la messe
en plein air de 10h à midi 30, mes diacres faisait leur office près de Mgr,
Joseph pour la lecture de la passion et Nicolas et André à l’autel. Ambiance de
JMJ locale très festive et priante. Et tout en tshiluba ; au-delà des mots
que je ne comprends que par bribes et déductions, je vivais la réalité
universelle du Peuple de Dieu. La chorale de Don Bosco (la paroisse des
salésiens) alternait des chants traditionnels avec des adaptations rythmées
pour les jeunes. De très bon goût…
J’ai
apprécié le rite des offrandes, où les dames de la collecte ont même passé vers
les prêtres concélébrants (petit moment d’hésitation, mon porte-monnaie s’étant
coincé dans la soutane…) Ensuite belle procession des dons, avec les gros sacs
de billets récoltés et deux mamans, leur manioc sur la tête pour le porter à
l’autel.
Cette messe
fut un moment plein d’émotion pour moi comme pour les frères. L’assemblée a été
évaluée à 4011 personnes. J’aime surtout les 11 derniers ! une équipe de
foot égarée ? D’ailleurs, il aurait pu y avoir plus de monde sur la colline
mais cet après-midi en ville, un match oppose Saint-Luc (la première équipe locale)
et Bukavu (dans l’est du pays) et des jeunes avaient dû réserver leur place
dans le stade dès le matin et ne sont pas venus sur la colline. On a les mêmes
problèmes et concurrences partout dans le monde…
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