Lundi : messe chez nous (sanctuaire de la
Vierge) ; les bénédictines montent ;
Mardi : messes le matin chez nous et le
soir chez les bénédictines (avec adoration) ;
Mercredi : messe chez nous et les
bénédictines montent ;
Jeudi : messe et adoration le soir chez
les bénédictines et notre communauté descend ;
Vendredi : messes le matin chez nous et le
soir chez les bénédictines ;
Samedi : messe le matin chez les bénédictines
et notre communauté descend ;
Dimanche : les bénédictines montent pour
la grand messe paroissiale à l’église de la colline.
sur la route du monastère Joseph descendant à
la messe
Le mardi et
le vendredi j’ai donc deux messes à célébrer mais je le fais avec bonheur car
elles ont chacune un « cachet spécial ». Les messes avec nos
villageois sont très simples avec de chants très mélodiques et sympathiques en
tshiluba. Chez les bénédictines l’ambiance est monastique et plutôt classique
et sage et cela me plaît aussi beaucoup. Au retour j’aurai envie de prolonger
ces moments par une méditation silencieuse en montant la route de la colline,
mais la supérieure m’impose l’accompagnement (quelquefois bavard) d’une
sentinelle. Sans doute a-t-elle peur que je me perde dans la brousse (alors que
la route fait 6 m de large) ou que je me fasse manger par un lion égaré. Ou les
deux à la fois…
L’autre
jour, alors que nous sommes fin mai et que la saison sèche aurait dû
s’installer, un orage violent me surprend dans la descente. J’avais un
parapluie, pas de problème mais les sœurs se sont inquiétées (comme toutes les
sœurs du monde qui en font toujours un peu trop pour leur père aumônier) et ont
bouleversé leur programme de célébration. Nous avons avancé la messe qui fut
célébrée au milieu des éclairs et des trombes d’eau puis prolongé l’adoration
du Saint Sacrement quand l’accalmie arrivait. Au bout d’un bon moment j’en ai
profité pour m’éclipser pendant qu’elles s’abîmaient en oraison ; j’ai
échappé à la sentinelle, et je suis remonté ma pente méditant sous le ciel vespéral qui se dégageait…
C’est alors
que j’ai constaté que j’ai vécu l’inverse de saint Benoît. Un épisode très
célèbre de ce père fondateur du 6e siècle raconte que Benoît
visitait un monastère de moniales et que sa sœur Scholastique voulant le
retenir plus tard que prévu avait prié pour qu’un orage empêche le père de
partir. Elle a été exaucée.
Moi, je ne
suis pas saint Benoît. Et j’ai profité de la pluie pour m’échapper en douce. On
a l’hagiographie qu’on peut !
Deux de nos sœurs bénédictines : en noir
des jours de fête, une professe et l’autre est novice. Les moniales sont
15 : la mère supérieure, 6 professes, une novice, 4 postulantes et 3
aspirantes.
C'est extraordinaire de partager vos activités dans tous les domaines dignes de respect! Dominique
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