La force
d’être ensemble
Soulève les
collines
Quand cœurs
et mains semblent
Si fragiles
Texte et
photos offerts à Josiane, Berthe et Juliette, mes lectrices fidèles des
Granges.
Cette photo
ne représente pas notre container ! … mais notre citerne à eau de pluie
que les villageois sont en train de mettre en place dans la cour de notre
maison. Un pour tous, tous pour un. C’est aussi vrai sur une colline au Congo.
Mais où se trouve donc
le container ?
Avant notre
départ, nous avons organisé un ramassage de matériels divers utiles à notre
fondation et installation : des lits, des meubles, des draps et tissus, de
la vaisselle, des vélos, une
télévision, du matériel informatique et liturgique. Tout cela a pu être
notamment rassemblé grâce à un bel élan de générosité de la paroisse et des
amis de Salvan et de l’abbaye de Saint-Maurice.
Nous avons
acheté une bonne et solide voiture, une moto et un motoculteur. Grâce à l’aide
de l’armée de l’Arsenal de Saint-Maurice et la logistique de l’Ordre de Malte,
nous avons rempli un container avec tout ce matériel. Une entreprise de
transport l’a acheminé vers la mi-février au port de Gènes d’où il est parti
pour l’Afrique.
Depuis plus
de nouvelles ! Alors que nous prévoyions qu’il arrive au Congo à la
mi-avril. Lorsque nous téléphonons à l’Ordre du Malte à Kinshasa, on nous
répond qu’il « est en train d’arriver », ce qui nous laisse perplexes
et qui est devenu un sujet de plaisanteries entre nous. Dès que quelque chose a
de la peine à se faire, c’est donc que c’est « en train d’arriver ».
Mais avec
l’Afrique, tout cela est presque normal. Un container met environ 6 semaines
quand tout va bien à parcourir le
trajet entre Gènes et Matadi, le grand port du Congo. Mais il peut mettre six
mois ou une année. Le commerce maritime est actuellement très aléatoire car les
Chinois sont en train de prendre le dessus sur les Européens en Méditerranée et
dans les ports d’Afrique et désorganisent les filières traditionnelles. Il
semble que si nous avions envoyé notre container à Anvers en Belgique plutôt
qu’à Gènes nous l’aurions déjà car la ligne traditionnelle entre les anciens
partenaires coloniaux est plus stable. Mais rien n’est sûr.
Toujours
est-il que le container n’est toujours pas à Matadi. Ensuite il faudra
l’acheminer à Kinshasa par camion puis de Kin à Kananga par un autre camion.
Nous espérons le voir d’ici juillet, pour deux raisons : en août les
frères seront ordonnés prêtres et donc auront d’autres soucis que le container.
Mais à la fin août finit aussi la saison sèche et cela sera difficile
d’acheminer notre matériel sur les pistes boueuses de la saison des pluies.
Sans
container nous n’avons pas de moyens de transport pour nous déplacer sur les 12
km entre la ville et la colline. Nous avons emprunté des lits et même des draps
à différentes communautés et usé de diplomatie pour que ces derniers puissent
être remplacés et lavés, car beaucoup de draps salvanins sont « en train
d’arriver » !
Mais
finalement ces petits ennuis ont quelque chose de bon. Cela a assis notre
réputation de simplicité et même de pauvreté ; car débarquer en mission
avec des tonnes de matériel n’est pas nécessairement un beau témoignage. Nous,
nous n’avons presque rien et sommes obligés de demander des services ici et là.
Et dans l’Eglise du Congo, ce témoignage, même imprévu, est précieux.
Bonjour Guy !
RépondreSupprimerMerci pour elles. Je transmettrai demain, jour de la Fête-Dieu. Elles seront très fières d'avoir leur place dans ton blog et cela leur fera réellement plaisir.
Pour le container,.... elles patienteront avec vous !
Avec mes meilleurs messages !