Le 12 juin
c’est la fête de saint Guy, un jeune Sicilien du 4e siècle qui a
converti son professeur de latin et est mort martyr avec lui (une occasion de
prier pour mes gamins professeurs de tshiluba et grands amateurs de bonbons
comme salaire du cours de vocabulaire !)
En voici trois qui
m’ont appris à compter jusqu’à 20
… mais j’ai déjà oublié !
… mais j’ai déjà oublié !
Comme
c’était ma fête, ma communauté et celle des sœurs se sont mis en quatre pour me
fêter. On avait même menacé de tuer et de manger Hugues. Ce que j’ai refusé
catégoriquement. Avec nos trois coqs et notre poule, Hugues fait partie du
début de notre élevage intensif. C’est le petit bouc qui nous a été offert par
un chef coutumier. Je l’ai adopté, mais lui met un peu plus de temps à
m’adopter sauf lorsque je lui offre des grains de maïs ! Joseph avait
proposé que l’on inverse mon nom pour le nommer : Yug est devenu Hugues en
pensant à notre ami, l’abbé Pascal, ancien curé de Malandji, qui au début
m’appellait « Gu » !
Arthur notre sentinelle
en train de nourrir Hugues le bouc et Nestor le coq
(que je voulais d’abod appeler
Sarco mais c’était trop politiquement correct !)
La fête d’un confrère c’est : la danse à
la sortie de la messe…
…les souhaits des voisins, dont nos vieux
sages !
Durant la
journée les villageois rappliquent car ici la coutume veut que c’est celui qui
est fêté qui offre des verres à ceux qui viennent le fêter. Et donc on a asséché
cul sec la réserve communautaire de tchitshampa.
C’est l’eau de vie locale faite à base de déchets de manioc et de maïs, qui a
le goût de notre lie valaisanne et qui comme elle remet les tibias d’aplomb…
… le repas avec nappes, fleurs diverses, cartes
de vœux variées et cadeaux
(les bénédictines m’offrent une belle chemise
décorée…)
Le cadeau
de mes frères m’a touché. Ils m’ont offert une petite pirogue en bois sculpté,
symbole de la liaison entre les deux rives de l’Europe et de l’Afrique, que
communautairement nous sommes en train de franchir, eux à genoux (bon, comme toujours il en manque un dans la
pirogue – c’est l’ « esprit chanoine »! ndr) et moi avec la
rame ! Je suis le modérateur délégué de la fondation et je modère, je
modère, un coup de rame d’un côté, un coup de rame de l’autre !
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