mercredi 13 juin 2012

Hugues, Guy et quelques autres…


Le 12 juin c’est la fête de saint Guy, un jeune Sicilien du 4e siècle qui a converti son professeur de latin et est mort martyr avec lui (une occasion de prier pour mes gamins professeurs de tshiluba et grands amateurs de bonbons comme salaire du cours de vocabulaire !)
En voici trois qui m’ont appris à compter jusqu’à 20
… mais j’ai déjà oublié !
Comme c’était ma fête, ma communauté et celle des sœurs se sont mis en quatre pour me fêter. On avait même menacé de tuer et de manger Hugues. Ce que j’ai refusé catégoriquement. Avec nos trois coqs et notre poule, Hugues fait partie du début de notre élevage intensif. C’est le petit bouc qui nous a été offert par un chef coutumier. Je l’ai adopté, mais lui met un peu plus de temps à m’adopter sauf lorsque je lui offre des grains de maïs ! Joseph avait proposé que l’on inverse mon nom pour le nommer : Yug est devenu Hugues en pensant à notre ami, l’abbé Pascal, ancien curé de Malandji, qui au début m’appellait « Gu » !


Arthur notre sentinelle en train de nourrir Hugues le bouc et Nestor le coq 
(que je voulais d’abod appeler Sarco mais c’était trop politiquement correct !)

La fête d’un confrère c’est  : la danse à la sortie de la messe…

…les souhaits des voisins, dont nos vieux sages !

Durant la journée les villageois rappliquent car ici la coutume veut que c’est celui qui est fêté qui offre des verres à ceux qui viennent le fêter. Et donc on a asséché cul sec la réserve communautaire de tchitshampa. C’est l’eau de vie locale faite à base de déchets de manioc et de maïs, qui a le goût de notre lie valaisanne et qui comme elle remet les tibias d’aplomb…
… le repas avec nappes, fleurs diverses, cartes de vœux variées et cadeaux
(les bénédictines m’offrent une belle chemise décorée…)

Le cadeau de mes frères m’a touché. Ils m’ont offert une petite pirogue en bois sculpté, symbole de la liaison entre les deux rives de l’Europe et de l’Afrique, que communautairement nous sommes en train de franchir, eux à genoux (bon, comme toujours il en manque un dans la pirogue – c’est l’ « esprit chanoine »! ndr) et moi avec la rame ! Je suis le modérateur délégué de la fondation et je modère, je modère, un coup de rame d’un côté, un coup de rame de l’autre !

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