jeudi 26 juillet 2012

Guylaine Luisier


Guy et Guylaine protégés par saint Maurice

Dimanche soir, suivant la coutume lors d’une « nomination », la famille de notre menuisier Fernand Mpiana, qui avait donné mon nom à sa fille, est venue me présenter mon homonyme, née le 2 juillet 12.
Ici on ne donne pas seulement le prénom mais le nom complet. La petite fille s’appellera désormais officiellement Guylaine Luisier. Les Congolais ont d’habitude trois noms (un nom propre, un nom « chrétien européanisé » et un postnom familial)  mais en emploient deux en usage courant. Guylaine aura aussi un postnom en plus du nom propre Luisier et du prénom Guylaine (j’ai expliqué à la famille qui voulait l’appeler Guy que Guylaine, c’était Guy pour les filles !).
Nous avons contemplé le bijou. Les enfants noirs sont presque blancs à la naissance et donc, comme j’ai les mains un peu bronzées, Guylaine et moi nous avons les mains de la même couleur !
Grâce à l’école maternelle que nous projetons d’ouvrir sur la colline dans les prochains mois, Guylaine pourra faire de fracassants progrès dans la langue de G. de Maupassant, pour pouvoir parler en français et en tshiluba avec le père homonyme dans quelques années. Car c’était la seule déception de cette belle soirée : alors que Fernand parle bien français, je n’ai pu communiquer avec Marie son épouse qu’avec interprête car elle n’a suivi que l’école primaire et a tout oublié de son peu de français scolaire !
Une belle soirée avec repas pris ensemble et une belle photo familiale. Arrivés vers 17h, ils sont repartis vers 19h30, dans la nuit noire avec la seule lampe de poche du téléphone de Fernand, David et Rose les avaient précédés pour rentrer dans l’enclos les 4 chèvres et les 3 cochons qui avec un petit champ et le salaire de menuisier du papa (dont je n’ose même pas articuler le montant !) permet à cette famille de surnager un peu au-dessus des autres familles du village.
Fernand et Marie les parents et leurs 5 enfants : Rose, David, Emérence, Alphonse et Guylaine. 

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