De mardi 24
à samedi 28, nous avons accueilli au sanctuaire la Session annuelle des jeunes « responsables
de jeunes ». Cette session est organisée par la commission
« jeunes » de la coordination diocésaine de la pastorale.
difikadilenga = bienvenue
Une septantaine
de participants sont venus à pied de leurs différentes paroisses et ont vécu un
programme de prière (messes avec les paroissiens et les deux communautés ;
office avec les pères, prière du soir, temps de désert et confessions), de
formation (conférences et carrefours) et de loisir (saynètes, match de foot,
feux de camp et beaucoup de chants).
Chaque
année cette session est organisée dans une paroisse différente et comme la
paroisse et le sanctuaire de Notre-Dame du Kasaï sont en train de renaître, les
responsables nous ont demandé de venir chez nous. Nous hésitions car tout en
chantier et presque rien n’est prévu pour l’accueil, mais en même temps ce type
de manifestation est exactement ce que nous voulons pour faire rayonner notre
colline dans le diocèse. Malgré tout, nous avons accepté et les jeunes sont
venus avec tout et presque rien : natte pour dormir dans l’église et
haricots et maïs pour faire les repas en commun…
Quelques impressions
Une organisation africaine. Je m’y fais ; tout est bien
présenté sur des feuilles informatisées mais comme la coordination préalable
sur les horaires et le programme fut quasiment inexistante, on s’adapte et on fait
autre chose que prévu. Tout est flottant mais le résultat est finalement bon et l’ambiance est au
rendez-vous.
Forte présence masculine. Ce qui m’a surpris dès la première
messe vécue ensemble c’est la disproportion flagrante à 5 contre 1 des garçons
sur les filles chez les jeunes participants. Je ne comprenais d’abord pas ,
jusqu’à ce que la réalité africaine m’a tapé dans les yeux. Ici beaucoup de filles passent sans transition de
l’enfance à la vie d’épouses et de mères et donc il n’y a presque pas de jeunes
filles ! D’autres raisons : les hommes s’engagent plus que les femmes
dans les postes à responsabilité (et donc aussi les jeunes, dont on n’avait ici
que les responsables paroissiaux). C’est un défi de l’Eglise africaine de
donner mieux leur place aux femmes sans perdre les hommes qui pratiquent la foi
autant que les femmes (contrairement à l’Europe !)
Des jeunes motivés. Ils sont venus à pied de loin (les plus
proches à 12km ! les plus éloignés à 100km). Ils sont sérieux tout en
étant de vrais jeunes. Comme ils sont les responsables des groupes de jeunes de
leur paroisse, les messes avec eux sont plus intériorisées et mieux animées que
nos messes habituelles paroissiales.
Les sujets de discussion et d’études. Comme ils ont fait des efforts
pour venir, ils veulent vraiment être nourris et ont jusqu’à 4 apports par jour :
relations interpersonnelles, doctrine sociale de l’Eglise, défis des paroisses,
évangélisation des pairs, texte du pape sur l’Afrique (Africae munus, présenté
par André)… Et pourtant, ils jouent au foot, écoutent du rock congolais,
dansent avec frénésie autour du feu de camp, font du jogging en chantant en
rythme à 5h30 du matin et réveillent les pères… Et ils font aussi plein
d’autres choses, je pense.
Quelques impressions
photographiques
Après la messe du matin dans le brouillard de saison
le coin cuisine
Enseignement sur la doctrine sociale de l'Eglise dans l'église!
feu de camp et ambiance nocturne devant l'église
Méditation et réflexion personnelles avec chapelet et look catho
Messe dans la cour du monastère Saint-Benoît
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