samedi 28 juillet 2012

Théomania sur la colline


De mardi 24 à samedi 28, nous avons accueilli au sanctuaire la Session annuelle des jeunes « responsables de jeunes ». Cette session est organisée par la commission « jeunes » de la coordination diocésaine de la pastorale.

difikadilenga = bienvenue

Une septantaine de participants sont venus à pied de leurs différentes paroisses et ont vécu un programme de prière (messes avec les paroissiens et les deux communautés ; office avec les pères, prière du soir, temps de désert et confessions), de formation (conférences et carrefours) et de loisir (saynètes, match de foot, feux de camp et beaucoup de chants).
Chaque année cette session est organisée dans une paroisse différente et comme la paroisse et le sanctuaire de Notre-Dame du Kasaï sont en train de renaître, les responsables nous ont demandé de venir chez nous. Nous hésitions car tout en chantier et presque rien n’est prévu pour l’accueil, mais en même temps ce type de manifestation est exactement ce que nous voulons pour faire rayonner notre colline dans le diocèse. Malgré tout, nous avons accepté et les jeunes sont venus avec tout et presque rien : natte pour dormir dans l’église et haricots et maïs pour faire les repas en commun…

Quelques impressions
Une organisation africaine. Je m’y fais ; tout est bien présenté sur des feuilles informatisées mais comme la coordination préalable sur les horaires et le programme fut quasiment inexistante, on s’adapte et on fait autre chose que prévu. Tout est flottant mais  le résultat est finalement bon et l’ambiance est au rendez-vous.
Forte présence masculine. Ce qui m’a surpris dès la première messe vécue ensemble c’est la disproportion flagrante à 5 contre 1 des garçons sur les filles chez les jeunes participants. Je ne comprenais d’abord pas , jusqu’à ce que la réalité africaine m’a tapé dans les yeux. Ici beaucoup de  filles passent sans transition de l’enfance à la vie d’épouses et de mères et donc il n’y a presque pas de jeunes filles ! D’autres raisons : les hommes s’engagent plus que les femmes dans les postes à responsabilité (et donc aussi les jeunes, dont on n’avait ici que les responsables paroissiaux). C’est un défi de l’Eglise africaine de donner mieux leur place aux femmes sans perdre les hommes qui pratiquent la foi autant que les femmes (contrairement à l’Europe !)
Des jeunes motivés. Ils sont venus à pied de loin (les plus proches à 12km ! les plus éloignés à 100km). Ils sont sérieux tout en étant de vrais jeunes. Comme ils sont les responsables des groupes de jeunes de leur paroisse, les messes avec eux sont plus intériorisées et mieux animées que nos messes habituelles paroissiales.
Les sujets de discussion et d’études. Comme ils ont fait des efforts pour venir, ils veulent vraiment être nourris et ont jusqu’à 4 apports par jour : relations interpersonnelles, doctrine sociale de l’Eglise, défis des paroisses, évangélisation des pairs, texte du pape sur l’Afrique (Africae munus, présenté par André)… Et pourtant, ils jouent au foot, écoutent du rock congolais, dansent avec frénésie autour du feu de camp, font du jogging en chantant en rythme à 5h30 du matin et réveillent les pères… Et ils font aussi plein d’autres choses, je pense.

Quelques impressions photographiques

Après la messe du matin dans le brouillard de saison
le coin cuisine

Enseignement sur la doctrine sociale de l'Eglise dans l'église!


feu de camp et ambiance nocturne devant l'église

Méditation et réflexion personnelles avec chapelet et look catho


Messe dans la cour du monastère Saint-Benoît









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