Ce matin,
j’étais autour de l’église à désherber et nettoyer le mur de soutainement,
quand je vois, à 9h45, que la menuiserie de Fernand, qui s’est installé sous
les arbres tout proches, est vide, et que ni lui ni aucun de ses deux employés
ne sont là. Comme j’aide Fernand à monter son entreprise de menuiserie (pour le
moment intégrée dans les activités de notre communauté), j’étais prêt à lui
faire une remarque sur la ponctualité et la régularité horaire des bons
patrons…
La menuiserie :
Fernand, au milieu,
entre Martin le cordonnier du village
(comme il n’y a pas beaucoup de souliers au village
il aide à la menuiserie)
et llunga, l’ « apprenti ».
Fernand, au milieu,
entre Martin le cordonnier du village
(comme il n’y a pas beaucoup de souliers au village
il aide à la menuiserie)
et llunga, l’ « apprenti ».
Lorsque un peu plus tard, il vient vers moi pour me saluer, je lui lance ma phrase, mais il me répond qu’il vient de me nommer ! Sa femme a accouché au dispensaire du village à la fin de la nuit et il a donné mon nom à sa fille, son cinquième enfant (il en a perdu un, tout bébé !)…
Que
deviennent les horaires de l’entreprise devant cela ! Nous avons fêté ma
nomination à coup de petits verres de tchitshampa, l’eau de vie de lie de
manioc et de maïs, que sa femme distille et vend pour tout le village jusque
chez les « monpères » du sommet de la colline.
Etre nommé
est un très grand honneur. A peine arrivé à Kananga en avril, André avait été
nommé par un de ses amis. Il était très content et on en a parlé pendant
plusieurs jours. Le père Bochatay m’avait dit en mars, qu’il y avait plusieurs
Yvesbochatay à Kinshasa…
D’où ma
question et ma perplexité : cette petite fille va-t-elle s’appeler Guy,
Guyluisier, Pèreguy (variante kasaïenne de Peggy) ou Monpèreguy… André, à qui
je faisais part de mon interrogation m’a dit qu’il voulait suggérer à Fernand
de l’appeler Mamèreguy… Ce sera peut-être l’objet d’un prochain concours sur le
blog.
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