Le Lac
Munkamba est cher au cœur des Kasaïens car chargé d’histoire, de beauté et de
symbolisme mythique. Un peu comme le Lac des Quatre Cantons, en Suisse !
Il se trouve à 100 km de Kananga au cœur du Kasaï à mi-chemin entre les deux
capitales et fait frontière entre les deux provinces (Kasaï occidental et
oriental).
L’endroit
est effectivement de toute beauté. Et les Pères ont réhabilité une maison pour
en faire une sorte de pension à l’accueil et au confort plus que convenables.
Le mythe
L’histoire du lac est mythique. On raconte que « jadis » des enfants de la région cherchant des fruits sauvages eurent soif et tapèrent du pied pour manifester leur désir d’eau. La terre nourrissière s’est fâchée de ce comportement et a fait jaillir un tel flot que les enfants et leurs villages ont été engloutis. Les rares survivants se sont enfuis et établis dans une autre région. Le lac a une forme très étonnante : les gens disent que cette forme est celle d’un homme couché avec tête et membres.
L’histoire du lac est mythique. On raconte que « jadis » des enfants de la région cherchant des fruits sauvages eurent soif et tapèrent du pied pour manifester leur désir d’eau. La terre nourrissière s’est fâchée de ce comportement et a fait jaillir un tel flot que les enfants et leurs villages ont été engloutis. Les rares survivants se sont enfuis et établis dans une autre région. Le lac a une forme très étonnante : les gens disent que cette forme est celle d’un homme couché avec tête et membres.
L’histoire
Dès la colonisation les Européens ont occupé les rives du lac qui étaient un long chapelet des villas et villégiatures. L’archevêque lui-même y avait une résidence. C’est d’ailleurs cette maison que les Pères ont transformé en maison d’accueil et de repos. Au moment de la décolonisation, les Belges, dans des manœuvres qui ne sont pas à leur honneur, ont essayé de diviser la population kasaïenne pour tenir en sous-main leur influence malgré leur départ. C’est au bord du Lac Munkamba que les Kasaïens orientaux et occidentaux se sont rencontrés pour affirmer leur unité malgré les tensions qui ont toujours existé entre les deux parties de la région. Le Lac est resté longtemps un lieu paradisiaque et des projets de développement touristiques ont été menés à bien.
Dès la colonisation les Européens ont occupé les rives du lac qui étaient un long chapelet des villas et villégiatures. L’archevêque lui-même y avait une résidence. C’est d’ailleurs cette maison que les Pères ont transformé en maison d’accueil et de repos. Au moment de la décolonisation, les Belges, dans des manœuvres qui ne sont pas à leur honneur, ont essayé de diviser la population kasaïenne pour tenir en sous-main leur influence malgré leur départ. C’est au bord du Lac Munkamba que les Kasaïens orientaux et occidentaux se sont rencontrés pour affirmer leur unité malgré les tensions qui ont toujours existé entre les deux parties de la région. Le Lac est resté longtemps un lieu paradisiaque et des projets de développement touristiques ont été menés à bien.
Malheureusement durant la guerre civile de la fin des années 1990, les rives
ont été ravagées et pillées par les soldats en déroute. Beaucoup de villas ou
des complexes d’accueil ont été abandonnées par des propriétaires découragés et
sont restées dans cet état. Mais il me semble que le potentiel de développement
touristique de ce bijou géologique est réel, si tant est que les
infrastructures de routes et autres puissent se développer. Ce qui n’est
actuellement pas le cas. On met 2h30 pour faire 100 km sur la grand-route
interprovinciale, qui est en fait une piste sablonneuse !
Entre le mythe et la réalité
Les eaux du lac sont particulièrement pures, et ses bords sont en sable fin. Il semble que c’est par une géologie sousterraine que les eaux se régénèrent naturellement. Les eaux rejettent naturellement (ou surnaturellement) tout ce qui est déchet ou mort.
Les eaux du lac sont particulièrement pures, et ses bords sont en sable fin. Il semble que c’est par une géologie sousterraine que les eaux se régénèrent naturellement. Les eaux rejettent naturellement (ou surnaturellement) tout ce qui est déchet ou mort.
Les riverains y puisent une eau pure!
Les
poissons y sont nombreux mais ont tous une grandeur standard à maturité. Les
pécheurs sont nombreux, parcourant le lac avec de petits radeaux faits de trois
troncs. Les enfants du lieu marchent sur les rives avec des filets pour
recueillir des petits poissons. Ce qui donne de magnifiques photos au soleil
levant.
Tout ceci
crée une forte charge spirituelle. André me racontait qu’on avait composé une
préface (prière de la messe) propre à l’Eglise catholique du Kasaï, qui parlait
de la sainteté de Dieu avec l’image de la pureté du Lac Munkamba. Comme ce lac
aux eaux très pures, Dieu est saint, lui qui régénère continuellement sa vie,
communique sa pureté et rejette tout ce qui est impur hors de sa vivante
intimité…
Belles photos qui nous rendent bien tout ce que tu exprimes dans ton texte !
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