Je sors de
la ma sieste (contrairement à mes
habitudes européennes, ici, je m’y astreins et je pense que c’est une des raisons
pour lesquelles je ne suis pas malade ! Merci à Daniel Plomb qui m’a donné
le conseil de bien boire et de beaucoup me reposer…) Et je me frotte les yeux
sur le pas de ma chambre : dans la cour, dans le ciel gris, devant les
arbres verts de l’esplanade des milliers de flocons blancs dansent dans un
majestueux mouvements de gauche à droite, d’ouest en est…
« Ce
sont les papillons ! ». André m’explique que les chenilles que nous
mangions en avril (ou plutôt que je tentais de manger) - ou plutôt les
rescapées - se sont transformées en papillons de la fin juin. Des milliers, des
millions d’élégants papillons blancs à dessins noirs et bruns qui font une
sarabande étonnante dans le ciel, se posent au bord des chemins et s’envolent
gracieusement au moindre bruit. Cela a duré trois jours maximum, puis le cycle
des chenilles a recommencé…
Un exemplaire mais il
y en avait des millions
Une de mes
déceptions du Kasaï : ce n’est pas le pays des grands animaux sauvages.
Pas de lions, pas de girafes, pas d’éléphants… Un jour un frère disait à table
qu’on avait tué un zèbre près du monastère des bénédictines. Je dressais
l’oreille mais je dus déchanter, c’était une erreur de traduction, on avait tué
une sorte de vachette sauvage… A
mon arrivée au Kasaï on avait parlé d’une femelle hippopotame et de son petit
qui tourmentaient les jardins des sœurs près du fleuve Lulua. Mais je me
demande si ce n’est pas un mythe, parce que, depuis, plus de nouvelles.
Donc pour
ce qui est des bêtes sauvages, je me rabats sur les serpents (qui ont leur
potentiel de férocité !) … et sur les insectes. Les chenilles sont donc
devenues de beaux papillons et c’est presque aussi beau en groupe que des
zèbres. Je découvre aussi que les termites sont masculins (jusque là j’étais
tenté de dire une termite, sans en avoir jamais vu un), que cela ressemble à
une fourmi, et que cela se mange. Notre maison voit souvent des gens qui
viennent nous en vendre en casserolles grouillantes. André ne résiste pas !
Il adore cela et moi j’en ai mangé une cuiller parce que c’était mort après
cuisson contrairement aux fourmis que j’avais dû moi-même noyer dans la sauce
il y a quelques semaines. J’ai décidé de manger, au moins une fois, de toutes les bizarreries de la table
kasaïenne pour avoir de la matière à raconter sur ce blog !
Donc je
photographie mon parc animalier :
La termitière sur le chemin des bénédictines.
Le plat de termites grouillants (et non pas grouillantes)
L’ « insecte masque », (beau et
assez gros, ce n’est pas le stylo qui est petit !)
Et pour finir l’ « insecte
crotte ». Je l’avais trouvé un beau matin sur le pas de ma chambre, je
pestais contre le coq Nestor, quand sa crotte s’est envolée. C’était un insecte
que j’ai eu la chance de retrouver pour vous en offrir une photo :
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