J’ai
assisté à une drôle de scène l’autre soir ! J’avais décidé d’offrir une
petite robe à mon homonyme Guylaine Luisier, qui a un mois et qui est fille de
notre menuisier Fernand. A la fin de sa journée de travail, je l’accompagne
donc chez lui à la maison. Il m’installe devant sa case sur une jolie chaise
traditionnelle en bois et sa femme me met Guylaine entre les bras. J’offre aux
aînés de mon homonyme des biscuits, la robe de Guylaine à la maman et un paquet
de cigarettes au papa. Un moment très sympathique.
Tout à coup
je vois mon Fernand s’enfuir à pas mesurés mais assurés vers la brousse
voisine, derrière la maison. Je suis perplexe. Presqu’en même temps une dame
arrive sur la route, s’approche de moi, me salue et salue les comparses. Reste
un petit moment puis se retire…On me dit que c’est la belle-mère de Fernand. Il
a donc pris la fuite à l’arrivée de belle-maman. Je suis encore plus perplexe,
parce qu’on m’avait dit que Fernand vivait dans sa belle famille et y était
apprécié.
Mais ma
perplexité se trompe de direction. Ici dans cette région du Congo, les
convenances familiales veulent qu’un beau-fils ne croise pas sa belle-mère.
Leurs regards comme leurs pas ne doivent pas se rencontrer. Le beau-fils se retire
lorsque la belle-mère arrive. Ce n’est pas de la méfiance ni de la mésentente,
seulement de la convenance et un vrai respect.
Beaucoup de problèmes réglés avec panache par la tradition !
des mamans et belles-mamans de notre village
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