Fils
d’agriculteurs-vignerons, j’ai passé mon enfance, avec mes frères et mes
parents dans les vignes et dans les tomates. Dans les étés de mes quinze ans,
j’ai cueilli des tonnes de tomates dans la plaine du Rhône. Cela forge le
caractère et c’est un point fort de mon éducation. (merci papa, merci
maman !)
C’est ainsi
que la récolte de mes premières tomates africaines m’a réjoui. Notre potager va
son bonhomme de chemin même s’il ne suffit pas à notre subsistance et a
fortiori à notre autofinancement. Il nous faudra encore du temps et des saisons
pour qu’il devienne vraiment rentable. Mais voir pousser ses propres fruits et
légumes a quelque chose d’exaltant. Les plants de tomates, nous les avons vu
grandir, on a installé des surélévements pour que les branches et donc les
fruits ne s’abîment pas par terre.
Puis le
moment est arrivé. L’autre jour, la première tomate a pris une allure un peu
orangée. Je savais que c’était bientôt la cueillette, car mon expérience
d’enfance me fait savoir qu’il faut les cueillir juste avant qu’elles soient
vraiment rouges. Les tomates doivent atteindre leur pleine maturité à la
cuisine, entre la cueillette… et l’assiette.
J’ai
ramassé ma première tomate. Une petite ! (ici on cultive des tomates à
peine plus grosses que des tomates cerises et elles ne sont pas en grappe.
En revenant,
au milieu des amarantes (deuxième plantation de l’année) et des aubergines
(bientôt mûres, patience !), l’aide-jardinier m’a annoncé que notre
premier ananas était mûr. Il est un peu petit, mais c’est le nôtre et c’est
quelque chose !
PS
La saison des pluies est arrivée, d’un coup au
soir de la Saint Augustin. Avec elle, il faudra planter le maïs et les
arachides ; mais on attend la deuxième grosse pluie, la première étant là
pour imbiber le sol aride. L’aventure agricole de la communauté de la colline
va continuer.
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