mardi 27 mars 2012

de Kananga

Bonjour, nous sommes donc à Kananga. Notre communauté naissante trouve ses marques à quelques pas de l’archevêché, à la maison d’accueil « Thabor », un vaste domaine verdoyant, une sorte de "Pelouse-sur-Bex" tenue par quatre carmélites apostoliques (deux indigènes et deux latino-américaines, dont une est arrivée il y a trois mois et doit apprendre à la fois le français et le tshiluba, mais parle actuellement un sabir enthousiaste mais indéfinissable entre l’espagnol américain et le français « camerounais »; nous essayons de ne pas rire). Nous formons une communauté hétéroclite pour dire ensemble les vêpres.
J’apprends avec André le tshliluba, nous avons fait l’analyse sémantique et précise du Notre Père (Tatu wetu) et du Je vous salue Marie (Moyo Mariya)
Nous nous mettons progressivement à notre tâche apostolique et, en bons fils de l’Abbaye de Saint-Maurice, la première œuvre à cadrer est le rythme des offices. Nicolas, notre secrétaire, vient de glisser sous la porte de ma chambre l’horaire provisoire ad experimentum des offices liturgiques. C’est donc bien parti. Nous faisons au moins ce pourquoi nous sommes venus.
Nous avons adapté notre horaire à la lumière du soleil. Ici il n’y a du courant qu’entre 18h30 et 22h30. Je me lève à 6h15, dans le gris, me rase à 6h30 en voyant à peu près ce que je fais et la suite :
6h45 laudes et messe
7h30 petit déjeuner
12h15 milieu du jour
12h30 diner
18h vêpres
19h souper
20h complies
NB (de Nicolas) : A chaque office, si deux personnes sont à l’heure, ils peuvent commencer. L’effort de tout un chacun sera d’être à l’heure. 
A part cela, les frères visitent leur famille (Joseph n’a plus revu les siens depuis 7 ans et trouvent quelques surprises…) , les reçoivent ici et tous ensemble nous répondons à des invitations de communautés religieuses. Comme si tout le microcosme religieux de la ville voulait voir cette communauté qui va s’établir sur la colline sacrée.
(voir articles récents ci-contre à propos de notre colline)
Au point de vue matériel nous avons pour but de tout faire pour nous établir le plus rapidement possible sur la colline de Malandji. Nous prenons les contacts nécessaires. Comme le container qui amène des affaires et des meubles  ne sera pas là avant quelques semaines (ou mois ?), il nous faudra trouver des solutions provisoires : emprunter des lits par ci par là, trouver quatre assiettes, trois meubles et deux nattes... Nous y pensons.
Tout va bien, et j’en ai rendu grâce à Dieu, ce soir, à la chapelle, après les complies chantées de la solennité de l’Annonciation. « Il est venu habiter parmi nous ». Quand on est loin de « chez nous » et qu’il faut se faire un autre « chez nous », le nous de l’Incarnation prend du relief.

PS : 
Merci à tous ceux qui m’envoient des nouvelles et des échos du blog ou de la vie en Suisse, cela fait vraiment très plaisir. Merci en particulier au Père Abbé,  à mes frères Marc-Alain, à Liège, Claude et à ma belle-sœur Nath à Ovronnaz, à Denise à Dax et au Père Yves à Salvan, à ma filleule Mitri pour leurs envois. 
Je peux recevoir mais je ne peux pas répondre (problème technique qui me dépasse)… 
Est-ce que quelqu’un pourrait transmettre l’adresse du blog à Sr Gabriela au Togo ?
Pour répondre à Michel Cergneux qui m'a demandé comment communiquer, sachez que vous pouvez soit laisser un commentaire publique par le blog soit m'envoyer un mail à mon adresse guy.luisier@netplus.ch
Merci et tout de bon en particulier à tous les Salvanins qui m’ont lu jusqu’à cette ligne !

1 commentaire:

  1. Avec ton regard, nous entrons dans l'Afrique profonde : cela fait réfléchir !

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