La semaine
dernière je suis donc parti en brousse pour une tournée de premières messes
avec deux de mes confrères nouveaux prêtres, quelques religieuses amies et la marraine d'André. Le
voyage et la route peuvent déjà faire l’objet de tout un roman.
D’abord le
départ. Nous sommes partis à 8 personnes + un chauffeur, dans un jeep de
safari, avec des sacs et des valises pour 3 camions. Lorsque tous les bagages
furent arrimés à l’intérieur, je me demandais comment les 4 sœurs, la dame, le
chauffeur et les 3 pères allaient pouvoir entrer. Mais nous sommes entrés.
Miracle permanent de tous les pays du Sud.
Où par
contre il n’y a pas de miracle, c’est dans la constitution –mentale –
congolaire : le respect très
approximatif des horaires. Cette fois-ci nous avons fait fort. Le départ était
prévu à 9h. Il fut repoussé à 11 heures pour pouvoir remplir les réservoirs de
carburant (pourquoi ne l’a-t-on pas fait la veille ? le mystère reste
complet !). A 11 heures, il fut décidé que ce serait plus intelligent de
dîner avant de partir. Nous partirions donc à 14h… et nous sommes partis à 15h après avoir attaché dans la
voiture tout le paquetage bien serré pour qu’il ne tombe pas sur les passagers.
Vont entrer dans la
voiture :
4 sœurs, une maman, 3 chanoines et un chauffeur avec chacun deux bagages.
Si, si ! c’est possible !
Et le voyage va durer 4 heures !
4 sœurs, une maman, 3 chanoines et un chauffeur avec chacun deux bagages.
Si, si ! c’est possible !
Et le voyage va durer 4 heures !
Mais 12 km
plus loin, près de l’hôpital de Mikalayi, les paquets tombaient sur les
passagers et nous nous sommes arrêtés pour rattacher le tout plus solidement.
Pendant la pause, André téléphone à une connaissance qui lui apprend que le
curé a eu un accident de moto. Le Père Gauthier est le curé de la paroisse où
nous rendons et il était à Kananga pendant quelques jours. Il nous avait
précédés de quelques heures sur la route du retour et était entré en collision
avec une autre moto. Blessé à la machoire il fut admis à l’hôpital… près duquel
nous nous trouvions ! On essaie de lui faire une petite visite.
Drôle de cortège dans la cour de
l’hôpital…
On attend
mais on ne peut pas le voir, car on ne pourra pas l’entendre : il a perdu deux dents et gagné deux points
de suture sur la bouche. Il ne peut pas parler, ni participer à la première
messe dans sa paroisse le lendemain.
C’est le
destin africain, à la fois farceur et tragique !
Nous
continuons notre route (plutôt notre piste poussiéreuse et sablonneuse) et nous sommes accueillis vers 19h30 dans la
nuit et la joie à la paroisse de Ndekesha…
Et le
lendemain, la première messe fut
malgré tout une réussite, même au bilan du curé : tout était bien organisé
malgré son absence, preuve que c’est un bon curé qui sait déléguer !
Bravo, Père Gauthier et bon rétablissement.
Sur la route, pendant
une pause dans un village, l’avenir de l’Afrique !
J'espère que le curé va mieux ! J'aime : les bons curés savent déléguer !
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