Il paraît
que je vais être foudroyé par un féticheur dans les prochaines heures… à cause
d’un billet de 50 FC (5 ct suisses).
Après la
session des jeunes (relatée dimanche sur le blog) j’ai fait une tournée « propreté »
sur l’esplanade avec des gamins en mal de bonbons. On ramasse les papiers un
peu partout et nous en remplissons deux sacs-poubelles. Il n’y avait pas
seulement les papiers laissés par les jeunes (ici on n’a malheureusement pas
encore les réflexes suisses, ni des corbeilles ad hoc…) mais aussi de vieux
papiers qui mystérieusement semblent remonter chaque semaine à la surface
depuis les temps anciens où la colline n’était pas occupée par un père suisse
maniaque de pelouse propre !
Sous
l’arbre de la menuiserie, il y a du travail : pas mal de vieux sachets
divers et … sous les bancs en bambous : un billet de 50 FC. Je ramasse en
me préparant une réprimande salée pour les menuisiers du lendemain. Comment
peut-on être aussi négligent ?
Fernand et Martin à la menuiserie sous les manguiers
Lorsque
j’arrive lundi matin, j’y vais de mon petit discours et eux me disent qu’ils
sont bien d’accord d’être plus consciencieux avec leurs ordures, mais que le
billet, ils l’avaient bien vu mais ils ne l’avaient pas ramassé pour ne pas
mourir.
Moi, je
l’avais ramassé, parce que je ne savais pas que je risquais de mourir !
Ici, où les
croyances en la sorcellerie sont bien ancrées même chez les chrétiens, on ne
ramasse jamais de l’argent qui se trouverait par terre (même et surtout) sur
son pas de porte, parce qu’on pense que c’est un malveillant qui aurait pu le
faire ensorceller et lui donner des pouvoirs maléfiques sur celui qui
ramasserait.
Bon, bon.
Comment vais-je m’en sortir ? Les menuisiers me donnent ce conseil :
si je le mets à la quête dimanche prochain, c’est bon, je ne risque rien. Mais
d’ici là, je dois être prêt à toute éventualité. Dimanche on verra si la foi,
la morale et moi sommes saufs !
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