Vers la
communion, une moto passe sur la route, plus haut à une cinquantaine de mètres,
mais elle gène notre prière car elle traverse la colline en klaxonnant avec une
régularité lancinante. Un deuil.
Brouhaha à
travers les bancs de la chapelle. Puis une vieille dame sort en pleurant…
Plus tard à
la sortie, quand les informations ont circulés (très rapidement, comme je le
vois mystérieusement ici), nous savons que le petit fils de la dame est mort et
que la moto apportait le corps dans notre village, d’où la famille qui habite
Kananga est originaire.
Plus tard
encore, nous avons plus d’informations sur ce tragique voyage. La moto dont le
conducteur était Albert le fils de nos voisins amenait le jeune qui conduit
parfois notre voiture à notre demande (André et moi devions aller en ville et
nous ne sommes pas encore assez assurés pour y aller seuls)… Sur le chemin ils
apprennent le décès du jeune garçon de 2 ans qui était malade. Ils rebroussent
chemin et prennent la maman avec le petit décédé dans les bras, entre eux sur
la moto. Dramatique équipage à quatre, sur les 12 km qui séparent la ville et
le village.
Ici,
peut-être parce qu’on ne peut pas faire autrement, la mort n’est pas évacuée de
la vie ordinaire et quotidienne. La mort, les deuils, avec fête, ivresses et
lamentations sont là au cœur de la vie.
Souvent en
ville, on voit des cortèges funèbres avec des cercueils de toutes grandeurs et
toutes couleurs transportés sur des…
vélos. Avec musique et grand concours de gens.
Magasin de cercueils toutes couleurs et
grandeurs
sur la rue à Kananga,
entre lit nuptial et fauteuil d’octogénaire !
La vie quoi !
sur la rue à Kananga,
entre lit nuptial et fauteuil d’octogénaire !
La vie quoi !
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