lundi 27 août 2012

Ocarina


Les messes africaines festives ont plutôt tendance à m’épuiser et à m’énerver ces jours-ci après toute la saga de mes confrères nouveaux prêtres. Trop de chants, trop de cris, trop de danses, trop de commentaires et de sermon, trop long !!
Je me rappelle qu’à la fin de la messe de Nicolas, j’étais épuisé et au bord de la crise de nerf. J’avais l’impression que mes voisins de sièges, le curé de la paroisse et Nicolas, en était au même point. Pas du tout, le curé s’est levé et a fait son mot qui a duré un quart d’heure et après Nicolas y est allé de son mot de remerciement qui a duré un quart d’heure. Moi j’avais une montre et des nerfs, eux avaient… le temps !
Mais bon, il y a quelques bonnes surprises et celle de l’ocarina en fut une. Lors de la première messe d’André, un oncle s’était mis au pied d’une colonne près de la chorale et accompagnait d’un air enchanteur, simple et frais, certaines parties auxquelles il donnait de la profondeur et de l’intériorité.

C’était extraordinaire. Par exemple avant la consécration, la liturgie congolaise propose une préface (prière de louange) particulière qui est chantée sur un ton élevé très modulé et où sont rappelés les bienfaits du Père et les actions de salut de son Fils. André la chantait magnifiquement bien en ténor, la foule répondait en applaudissant et chantant tuasakidila (merci) et l’ocarina laissait en écho sa petite mélodie. Parfait. Vraiment parfait.
La messe catholique et conciliaire dans ce qu’elle a de plus profond, de plus priant, de plus participatif et de plus beau. Tuasakidila. 

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