Voilà
quelques semaines que notre moulin (sponsorisé par des amis suisses)
fonctionne.
Notre meunier, (un papa du village, témoin de Jéhovah
converti !) vit presque jour et nuit avec lui (il dort sur place ou dans
la cabane à côté). Pour le surveiller contre des malveillants car au début il
était en plein air.
Nous avons
construit d’abord une cabane de feuillage puis progressivement une petite
maison en brique fut édifiée autour des installations et pendant quelques
temps, le lieu était l’attraction du village qui venait voir les murs
monter : ceci d’autant plus que notre meunier est un rigolo et un
boute-en-train reconnu à la ronde !
Bilan de
quelques semaines de fonctionnement.
Le moulin
est pour le moment utile mais pas rentable. Au niveau domestique, le moulin
nous rend des services pour moudre le maïs et le manioc de notre consommation,
nous dépenserions beaucoup en déplacement et frais pour moudre ailleurs.
Pour les
villageois et les passants, le moulin est utile mais comme ils sont très
pauvres nous avons dû adapter nos prix à leur niveau de vie et nous ne gagnons
presque rien tenant compte du prix du carburant et du salaire du meunier. Pour
le moment celui-ci est à plein temps et le moulin fonctionne 6 jours et demi
sur 7 (ici tout le monde ou presque travaille le dimanche après-midi !).
Nous nous sommes rendus compte que l’usage est plus rentable quand le moulin
fonctionne à plein régime et sans pause (à attendre le client). Donc pour avoir
une affluence plus compacte et moins de frais de salaire, nous allons resserrer
les heures d’ouverture à deux jours par semaine. A ce moment-là nous pourrons
tirer un petit profit du moulin, tout en ne pressurant pas trop nos clients,
qui sont pour la plupart très faibles économiquement et… nos paroissiens.
PS.
Lorsque les mamans n’ont pas le moyen d’aller
au moulin elles pilent le maïs et le manioc, qui sont à la base de la
nourriture kasaïenne. J’ai fait l’expérience que ce travail n’est pas une
sinécure :
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