mercredi 25 juillet 2012

Dans les choux


Mardi, je suis allé au marché vendre les choux de notre jardin. Sans arrière-pensée aucune, je n’ai pu m’empêcher d’évoquer par devers moi la scène de la vente du miel au marché « des Hommes et des Dieux ». Mon aventure était plus aventureuse et moins romantique que l’alignement des bocaux sur l’étal par Lambert Wilson…
Comme notre « père jardinier » Nicolas est en train d’arriver en camion depuis Kin avec les reliquats du container, André et moi avons charge d’écouler les produits du potager. Et voilà qu’il fallait à tous prix vendre les choux de Chine (sorte de laitues) qui étaient à point. 


André et les jardiniers ont lié 100 bottes, les avons installées dans la voiture, avons emprunté un jeune qui fait volontiers notre chauffeur (je n’ose pas aller en ville seul au volant pour le moment !), pris deux jeunes paroissiennes avenantes à installer derrière les choux comme vendeuses. Et nous sommes partis avec le mandat supplémentaire d’acheter pour le toit de la maison du moulin :  des tôles et des chevrons que nous installerons sur le vélo du meunier déjà parti sur la route. L’expédition promettait.
Sur la place du marché, dans la poussière, la fumée de la torréfaction du café et les odeurs diverses, nous installons nos choux et leurs vendeuses, avec le mandat de les vendre 400 FC la botte (40 ct suisses).

Et nous partons acheter les tôles et marchander âpremement les chevrons. Après une heure on revient vers les vendeuses. Elles n’ont rien vendu ! Le prix est trop élevé. On propose la moité par bottes….
Comme il n’est pas question que nous remontions sur la colline avec notre cargaison, je brade et fait descendre les enchères.  A dix minutes de midi et en dix minutes nous vendons les trois quarts de notre assortiment à 500 FC les trois bottes (50 ct suisses). Nous pouvons porter un petit reste en amitié aux sœurs de Saint-Joseph.
Et nous remontons sur la colline avec le coffre vide et 20'000 FC (20 frs) de produit de vente. La misère. Si on m’avait dit il y a 5 ans qu’en juillet 2012, je vendrais des choux sur un marché de l’Afrique équatoriale, j’aurais pensé à une plaisanterie. Il faut croire que l’Esprit sait plaisanter…

Quelques images de marchés à travers le Congo : Kananga, Boma, Mikalayi




1 commentaire:

  1. Finalement, vos bazars sont assez semblables aux nôtres. En plus pieux.

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